Les réactions fortement émotionnelles (culpabilité, colère, dépression, anxiété majeure) à l’annonce du diagnostic de diabète sont fréquentes aussi bien chez le patient diabétique de type 2 que de type 1.
Un patient sur deux considère sa maladie comme grave.
Il existe différents stades d’acceptation de la maladie :
- Choc : va de la simple surprise à l’angoisse
- Déni : détaché, le patient banalise, il néglige la surveillance
- Révolte : agressif, revendicateur car le diabète est ressenti comme une injustice
- Marchandage : manipulateur, il prétend que les informations ne sont pas homogènes
- Dépression : conséquence d’une prise de conscience. On se sent anormal et coupable. Triste et méditatif
- Acceptation : reconnaissance des contraintes et des risques. Tranquille et collaborant
- Résignation : destin inexorable. Passif et docile
- Pseudo-acceptation : refus conscient de la maladie. Dissimulation à l’entourage. Résistance aux médecins mais position de force apparente
En fonction du degré d’acceptation du patient, le médecin pourra adopter une attitude différente :
- Face au choc initial : soutenir et aider le patient à se retrouver
- Face au déni : instaurer un climat de confiance et chercher en quoi le patient se sent menacé
- Face à la révolte : chercher l’objet de sa révolte
- Face au marchandage : négocier sur des points secondaires
- Face à la dépression : renforcer l’écoute active, susciter un projet d’avenir
- Face à la résignation : éviter la chronicisation iatrogène
Pour améliorer la motivation du patient, favoriser l’écoute avec des questions ouvertes, reformuler les propos du patient et ne pas juger ses actes ; donner des explications sur les prescriptions, alléger les contraintes dans le but d’adapter le traitement à la vie quotidienne et non pas la vie au traitement.